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Bio

Nicolas Pascarel est photographe depuis presque 30 ans. Il a d'abord travaillé à Paris puis a orienté progressivement son travail personnel sur La Havane à Cuba, Naples en Italie et le Cambodge et Vietnam. il entretient avec ces lieux une passion particulière depuis plus de vingt ans. ses travaux ont été exposés dans plus de 40 expositions à travers le monde. il est aussi Président de Fotoasia.

Expositions

Kep sur mer
du 16/05/2014 au 01/06/2014

Kep sur mer
La première fois que j’ai mis le pied à Kep c’était il y a presque 15 ans, déjà. A l’époque il fallait entre six et huit heures de moto tout terrain pour faire les 130 kilomètres qui séparent Kep de la capitale, Phnom Penh. Ce qui dans un autre endroit au monde aurait été la station balnéaire idéale et la plus proche de la capitale pour passer un tranquille week end à la mer, était encore une véritable entreprise à réaliser. L’Avventura come disait Antonioni.
Huit heures de route était une bonne moyenne pendant la saison des pluies. Au bout de la route, face à la mer, là ou tout s’arrête, il y avait Kep, finalement. Oui, finalement.
Kep n’est pas une ville, même pas un village, non rien de tout ceci. Kep est seulement une corniche qui longe d’un coté la mer de Chine et de l’autre, une végétation tropicale abandonnée à elle même. Il n’y avait rien à Kep, absolument rien, même pas un centre ville, une rue avec un nom, une épicerie, un semblant de vie. Même pas un distributeur d’argent, une banque, un tabac, une pompe à essence mais juste quelques bouteilles en plastique remplies de gazoline couleur verte. Kep n’est qu’imagination, juste l’imagination comme les mirages du désert. Après tout c’est peut être ça le paradis, il faut le rêver, le sentir pour lui donner vie dans la tête. Kep est tout ceci et rien en même temps. Une route qui finit sur des arbres plongeant dans la mer. Les arbres à Kep se baignent chaque jours, oui comme ça, endormis pour toujours. Parfois passe un petit bateau de pécheurs de crabes et, et puis c’est tout. Oui c’est tout. Un simple point sur une carte avec une route qui s’élance vers le vide et un silence total, parfois, assourdissant.
A l’époque, il n’y avait même pas l’électricité. Après six heures du soir c’était la nuit noire, impénétrable. Il ne restait que le silence de la mer. Jamais vu le noir de la nuit si noire qu’à Kep. Il n’y avait même pas de voitures avec des phares pour éclairer le tout. Non rien. On entendait seulement un vent invisible qui tournait dans les palmiers, un peu comme font les Derviches tourneurs. Plus loin encore, vers les montagnes recouvertes de jungle, on entendait les bruits sauvages des animaux, le plus souvent des babouins, des familles entières de babouins vivent ici. Ils vivent presque tous dans la maison du Roi, elle aussi abandonnée depuis fort longtemps. Des babouins –roi en quelque sorte. Et on remerciait les nuits de pleine lune pour adoucir nos yeux.
Il y avait un seul et unique endroit pour dormir : là bas, sur la colline, tout en haut de la colline, au beau milieu de rien. Un petit hôtel avec quelques chambres spartiates gérées par un français un peu perdu comme sont perdus si souvent les français. Il avait appelé l’endroit : « Le bout du monde ». Et c’était vraiment le bout du monde. Il mettait le générateur en marche jusqu’à dix heures du soir et puis après, plus rien, le silence et la nuit noire, si noire et si belle. Parfois le bruit des animaux lointains, mais pas si lointain que ça, avec l’espoir que ceux-ci ne viennent pas jusqu’à nous durant la nuit. C’était Kep il y a quinze ans.
Mais Kep sur mer n’a pas toujours été comme ceci. Il fut un temps, au début des années 60 ou Kep était la Saint Tropez du Cambodge. Le Roi et la Reine possédaient une villa ou on organisait des fêtes somptueuses, pour ne pas dire royales avec la musique jouée par un orchestre, suspendus comme des funambules, à pic sur le golfe. Il y avait chaque jour un train qui partait de Phnom Penh avec comme terminus : Kep sur mer. Il y avait les villas des riches Phnompenhois, le tout construit dans le style Le Corbusier, résidences d’été à l’avant-garde, un peu comme en Californie. C’était l’époque du Lauréat. Il y avait même, à quelques kilomètres de là, un casino. Le plus grand casino de toute l’Indochine, là, au sommet de la montagne, au frais. On y chassait encore le tigre de l’Indochine mais qui se souvient qu’il existait dans ce temps là, une espèce qui portait ce nom : le tigre de l’Indochine ! On y avait construit un hôtel de luxe avec de la vaisselle en porcelaine et des verres de chez Baccarat. Il y avait Jackie Kennedy qui se baignait et on y dansait le twist comme sur la Cote d’Azur. Sur la plage, la jeunesse dorée de Phnom Penh venait y faire le barbecue avec la guitare de Tom Jobim. Difficile aujourd’hui d’imaginer tout ceci et pourtant c’était comme ça.
Puis est arrivé la guerre. Une guerre terrible qui a durée 25 longues années. Trop pour Kep. Oui trop de guerre pour se rappeler comment c’était avant.
Il n’est rien resté de tout ceci, non rien. Juste quelques blocs de ciment des résidences de luxe désormais éparpillés dans la jungle. Juste quelques escaliers qui dansent encore dans le vide et c’est tout. Il ne reste que la corniche qui continue imperturbable à zigzaguer entre la mer de Chine et la montagne.
Il n’est resté que le silence de la mer. Pour toujours.
Les années sont passées et je continue toujours à venir à Kep, non avec nostalgie mais comme lorsqu’on se souvient de son premier amour. Aujourd’hui Kep à changé, un peu, en plus moderne, plus civilisé mais il reste l’atmosphère d’être dans un endroit en dehors du monde, de Notre monde. Il y a toujours son marché aux crabes qui chaque matin à 6 heures commence et recommence inlassablement. Welcome to Kep dit le crabe au beau milieu de la mer. Oui, welcome to Kep.

Texte Nicolas Pascarel

via d'Ayala 6 Naples Italy

Gilberto, le cri
du 05/10/2011 au 14/10/2011

Gilberto, le cri.
J’ai rencontré Gilberto à quelques mètres seulement d’une des places les plus touristiques de La Havane, là ou les touristes passent et repassent sans cesse. Gilberto vit seul, au rez de chaussée d’un immeuble délabré, comme il y en a tant à La Havane. Agé de 80 ans, il souffre d’un asthme chronique et subsiste avec une pension de 60 pesos cubains par mois, ce qui correspond à 2 euro et 70 centimes. Il vit là seul, dans ce petit deux pièces en plein coeur de la vieille ville. Autrefois, il était compositeur de musique, de la belle musique, "le Boléro" comme il aime à le repéter. Entouré de ses souvenirs, de vieilles pochettes de disques, de cassettes, de cahiers d’écoliers remplis de notes et de poésies d’amour, il chante sans instrument, avec une voix éteinte comme tout vieil asthmatique. Il rêve qu’un jour prochain un producteur étranger entrera chez lui et le relancera dans le top 50 de la musique mondiale, comme dans l’aventure extraordinaire de "Buena Vista Social Club" dans les années 90. Gilberto n’est pas amer, loin de là. Il ne sent pas la vieillesse, il ne se plaint pas, il rêve seulement encore à un avenir meilleur.
Nicolas Pascarel

via Crispi 89 Naples Italy

The Passenger. Havana Cuba

Winter in America
700 €

The Passenger. Havana Cuba



Type Photographie

Support Papier photo

Finition Contrecollé

Catégories
  • Paysage Urbain

"Winter in America", Havana Cuba
55x70 ou 75x100 cm Fine Art paper Hahnemühle semi-coton 310 gr.

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Quantité : 20 / 20

75 x 100 cm
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