Je suis née le 11 octobre1958. Ma mère m’a dit que j’avais déjà un crayon dans la main.
Longtemps j'ai peint, pensant que les pinceaux ou les pastels étaient les prolongements de ma main gauche.
Puis est venue la terre. Et j'ai découvert quelque chose de charnel, de voluptueux.
Mes deux mains sentaient ce qu'il pouvait en sortir.
Je suis née le 11 octobre1958. Ma mère m’a dit que j’avais déjà un crayon dans la main.
Longtemps j'ai peint, pensant que les pinceaux ou les pastels étaient les prolongements de ma main gauche.
Puis est venue la terre. Et j'ai découvert quelque chose de charnel, de voluptueux.
Mes deux mains sentaient ce qu'il pouvait en sortir.
Je suis née le 11 octobre1958. Ma mère m’a dit que j’avais déjà un crayon dans la main.
Longtemps j'ai peint, pensant que les pinceaux ou les pastels étaient les prolongements de ma main gauche.
Puis est venue la terre. Et j'ai découvert quelque chose de charnel, de voluptueux.
Mes deux mains sentaient ce qu'il pouvait en sortir.
J'avais le pouvoir de faire vivre des êtres, de leur donner un visage, une expression, un mouvement, une âme, bref, ce que j’exprimais déjà à plat prenait du volume.
Et c'était palpable, sensuel, voluptueux, quelque chose que l'on a envie de caresser.
Et puis il y a le défi, les caprices du grès, capable de se déformer ou d'exploser dans le four, comme s'il avait une vie propre...
Il y a la surprise des couleurs, la fantaisie de la chaleur, la conjugaison de la volonté du sculpteur et des sautes d’humeur de la matière.
En apprivoisant le tout, on crée... la vie.
Alors j’ai sculpté.
Pendant une quinzaine d’années, j’ai l’impression que c’était hier.
Au fil du temps j’ai découvert qu’avec des techniques, tout ce que l’on avait envie de matérialiser devenait de plus en plus possible. Alors, en plus de sculpter, j’ai appris.
Le fait de partager mon savoir faire au sein de mon atelier « Le cercle des sculpteurs » depuis quelques dix années a été déterminant. Car j’ai été confrontée à des difficultés que je ne me serais pas moi- même imposées. J’ai donc évolué aussi grâce aux désirs des autres. J’ai mis ma technique au service d’idées et d’envies de créations.
De temps en temps je sens que j’ai fait le tour d’un concept, d’une esthétique, d’un sujet. Je ne m’impose ni style ni propos. J’explore tout le temps.
Grâce à nos voyages fréquents au Mali, je suis tombée amoureuse de la plastique des femmes et de leurs gestes, leurs attitudes et leur beauté.
J’aime donc rassembler les images que j’ai d’elles dans un pain de grès qui parfois devient bronze.
J’aime aussi les corps, et je me plais à imaginer que l’on pourrait un jour avoir la possibilité d’en changer au gré de nos envies, choisir le matin dans sa garde robe le corps qui nous convient, alors mes corps à moi se parent de fermetures Eclair, de boutons…. dans l’espoir de pouvoir s’y glisser !